mardi 6 janvier 2009

“La Tentation d'Aaron”

Quand Aaron, jeune mormon quitte son Idaho natal pour prêcher à Los Angeles et qu’il se retrouve confronter à Christian, un gay fringuant qui court après l’amour comme une abeille après les fleurs, que se passe-t-il ? Et bien, le mormon embrasse le gay, et c’est le début de la descente aux enfers …

Sous des dehors de comédie romantique, La Tentation d'Aaron est un film provocateur aux thèmes engagés. Il parle du fanatisme religieux et des choix que l’on fait pour être plus libre. Le portrait d’une Amérique à deux visages qui fait sourire à moitié, mais où l’amour reste encore possible.

C. Jay Cox, scénariste reconnu à Hollywood, à qui l’on doit entre autre Sweet Home Alabama, et qui a écrit pour Bette Midler, Walt Disney ou la Columbia, signe là un film en partie autobiographique. Il a été mormon et missionnaire, et il examine avec beaucoup d’acuité la dichotomie entre religion et homosexualité, et le difficile combat que doit endurer un mormon pour accepter sa sexualité considérer comme contre-nature. Comme le dit l’un des protagoniste : « Dieu n’aime pas les homosexuels . », et un autre ajoute « Ni les français. »

Une œuvre tout en nuance qui a reçu un large écho aux Etats Unis, recevant le prix du public à de nombreux festivals (Los Angeles, Philadelphie …). La communauté gay, bien sûr, s’est fortement reconnu dans ce film qu’elle a élu meilleure comédie Gay de l’année.

Les personnages sont attachants et justes, Christian, l’archétype du gay épicurien, s’étoffe à l’approche de Aaron, et le sentiment qu’il éprouve l’amène à trouver un sens à sa vie. Quant à Aaron, il va trouver sa liberté, une liberté de conscience et la liberté d’aimer, même excommunier, il garde la foi, mais une foi dans la vie, dans l’amour, une foi qui va au-delà du dogme. On retrouve également avec plaisir Jacqueline Bisset, visage élégant et meurtri, au verbe acéré et drôle, mais toujours empli d’humanité.

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Pas de libelles par exemple
sinon je devrai les enlever