mercredi 28 juillet 2010


Suède: Des lesbiennes discriminées par leur banque
Par Margaux Guignard mardi 27 juillet 2010.
Elles souhaitaient acheter un appartement ensemble, mais la banque a refusé de leur octroyer un prêt. La raison? Leur «situation personnelle»! Les deux femmes pourraient porter plainte.
Sara Evaldsson 29 ans et Maria Engström 31ans, vivaient séparément depuis trop longtemps. C'est donc tout naturellement que les deux femmes ont décidé d'emménager ensemble à Västerås (comté de Västmanland) en Suède. Seulement voilà, après avoir demandé un crédit à leur banque pour un appartement de deux chambres, le couple est reparti bredouille.
«La femme à la banque était très méprisante. Nous allions acheter l'appartement à un bon prix et nous savions que c'était une bonne affaire. Nous avions toutes sortes de papiers avec nous, mais elle n'était pas intéressée», a déclaré Maria dans le journal suédois The Local.
«Vous devriez revoir votre situation personnelle»
L'employée de la banque en question a d'abord estimé que le prêt (d'une valeur de 55.000 euros ) était «beaucoup d'argent» et a insisté pour qu'un dépôt de dix pour cent soit versé par les deux jeunes femmes. Mais lorsque le couple a contesté cette décision, elle leur a répondu: «Vous devriez revoir votre situation personnelle et continuer à vivre dans des endroits différents.» Un commentaire que les jeunes femmes ont encore du mal a encaisser. «Nous avons été choquées. Nous nous sommes demandé ce qu'elle voulait dire. Nous avons également demandé si un couple hétérosexuel aurait eu le même conseil.»
Pourtant, une banque rivale leur a tout de suite accordé le prêt demandé. «Ils ont dit immédiatement que c'était un bon achat, et que même seule, l'une d'entre nous aurait pu obtenir ce prêt», affirme Maria. Le couple a donc décidé de signaler l'incident au Sweden's Discrimination Ombudsman (une association de lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle).
«Nous prenons l'incident très au sérieux»
La banque, quant à elle, s'est excusée via son chargé de communication. «Nous prenons ce genre d'incidents très au sérieux. Notre politique à ce sujet est claire, nous ne discriminons jamais en raison de la religion, du sexe ou de l'orientation sexuelle de nos clients. Par ailleurs nous cherchons aussi à donner le bon exemple en ce qui concerne les questions LGBT, et nous sommes sponsor de la Stockholm Pride.»
Reste maintenant à savoir si Maria et sa partenaire, soutenues par le Sweden's Discrimination Ombudsman, porteront plainte.
Photo The Local

lundi 26 juillet 2010

Comment j’ai raté mon coming out en le réussissant, et vice versa.
26 juillet, 2010
« Tu sais, papa, tout le monde m’a toujours envié mon coming out. Moi, naïvement, je pensais que la plupart des parents réagissaient comme vous. Depuis, j’ai déchanté. C’est plutôt vous deux, l’exception.
- Notre politique, ça a toujours été de faire au mieux pour nos enfants.
- Eh bien c’est réussi. »
Je me rappelle ce jour, il y a bientôt dix ans, où je leur ai dit. Mais qui ne se souvient pas de sa sortie de placard, que la porte de celui-ci grince, craque, ou glisse sur des gonds bien huilés. C’est un instant solennel. A l’époque, je ne disais pas grand chose de moi, à quiconque, et surtout à mes parents. Un an et demi plus tôt, j’avais avoué la chose à ma jumelle, sans appréhension aucune, et elle avait accueilli la nouvelle avec un haussement d’épaules – « oui, bon, je m’en doutais bien » – et beaucoup de bienveillance. Elle se réjouissait de savoir que la fille que j’aimais, à l’époque, était cette fille-là. Mais le dire à mes parents m’a pris de très longs mois.
Dans le train qui m’expédiait vers le lotissement familial, je bouillonnais d’adrénaline. C’était en mars, un samedi, il faisait froid. Quelques semaines auparavant, j’avais appris que ma compagne avait obtenu sa mutation et allait me rejoindre. Nous allions habiter ensemble, enfin. Nous avions commencé à éplucher les petites annonces immobilières. Nous nous étions pacsées un jour de décembre pour faciliter le rapprochement de conjoints. Un autre samedi froid. La fille que j’aimais était malade, elle avait une extinction de voix, le Pacs était encore un nourrisson et nous redoutions le regard de l’employée du tribunal d’instance de la déprimante petite ville dans laquelle elle avait été exilée. Face à l’indifférence administrative, qui se contenta de remarquer que nous étions, il me semble, le onzième Pacs du coin, j’avais tenté de détendre l’atmosphère en faisant remarquer que faire son coming out face à l’Etat dans un bureau dont la superficie claustrophobe évoquait un placard ne manquait pas de sel. Ma remarque avait été accueillie par un double silence, celui du fonctionnaire qui fonctionnait, et celui de ma compagne dont les cordes vocales étaient hors-service.
Bref, plus tard, un jour de mars, recroquevillée contre la vitre d’un compartiment, je tâchais de me concentrer sur les mornes paysages icaunais, champs blanchâtres et flous qui défilaient à travers la fenêtre, en essayant de rationaliser des angoisses totalement irrationnelles. Après tout, mes parents avaient plus d’une fois fait preuve d’ouverture d’esprit. Ils étaient cultivés. Ma mère m’avait fait découvrir Carson McCullers, Virginia Woolf, Anaïs Nin. Elle aimait Tenessee Williams, Nan Goldin. Et même si nous n’avions jamais aucune conversation intime, tout dans l’attitude de mon père exprimait l’amour de ses filles – ce qui avait plus d’une fois exaspéré les adolescentes que ma sœur et moi avions été (« Papaaaa, mais arrête de nous coller ! »). En toute objectivité, si j’avais peur, c’était simplement parce que j’allais, pour la première fois de ma vie, parler à mes parents. Pour une fois, nous n’allions pas nous contenter d’évoquer les anecdotes du village, le boulot et nos quotidiens. J’allais servir mes tripes à la table familiale.
Il suffisait que je me jette à l’eau dès mon arrivée.
Comme je suis lâche, j’ai renoncé, et le déjeuner s’est passé de la façon la plus habituelle, alors que j’avais l’impression d’être dans la quatrième dimension. L’après-midi se déroula dans une normalité atterrante. Le dîner suivit la même course. Si je n’avais pas eu la fille que j’aimais au bout de fil alors que je digérais les bons petits plats maternels auxquels j’avais à peine touché, pour lui suggérer que je pourrais toujours leur dire plus tard, je pense que j’aurais laissé filer le week-end ainsi. Elle, ça faisait longtemps qu’elle l’avait faite, sa sortie de placard. Ç’avait été catastrophique, mais elle avait fait front.
Je rejoignis donc mes parents dans le salon. Ma mère avait allumé la télévision et ils regardaient Le plus grand cabaret du monde – à sa décharge, ma mère adore les numéros de cirque. Moi, j’avais l’impression que j’allais rater le mien. Trop de pression.
Des acrobates voltigent sur l’écran.
« Il faut que je vous parle.
- Mmmmh ? »
Carpé et salto arrière. Je fonds en larmes aussitôt et en ai honte, j’ai l’impression d’avoir cinq ans.
« Mais pourquoi tu pleures ? C’est grave ?
- Jaimunefilléjevaihabitéhavèquelle. »
Equilibre tendu.
« Onsépacsées. »
Pas chassés, cabriole.
« Ah bon, mais ce n’est rien, ça ! Tu es heureuse ?
- Voui », réponds-je dans un hoquet pathétique.
Applaudissements nourris.
Et chacun de reprendre ses activités : mes parents évaluent la qualité du spectacle offert par les acrobates, je me mouche, Patrick Sébastien exulte.
Je ne suis pas vraiment soulagée. En fait, je réalise que j’espérais que mon aveu ouvre la voie à des discussions sur qui nous étions. Alors je force un peu les choses :
« Vous ne voulez pas savoir avec qui je suis ? »
Après tout, ils la connaissent.
« Si tu as envie d’en parler, il n’y a aucun problème. »
Je me contente de donner son prénom. Impossible d’en dire davantage. Je me sens vraiment nulle. Mon père fait cependant un effort.
« C’est une jolie fille. »
Il s’adresse à ma mère et lui dit qu’il avait vaguement pensé que je pouvais être homo, jadis. Ma mère s’étonne qu’il ne lui en ai touché mot. Elle avoue qu’elle ne s’est jamais posé la question, que cela importe peu.
C’est tout.
Sur le coup, et pendant des mois, j’ai l’impression d’avoir parfaitement réussi ma sortie de placard. Ici et là, j’entends le récit des autres, et je réalise que je suis une des rares pour qui l’événement n’a causé aucune catastrophe mondiale. Tout le monde m’envie mes parents, et c’est vrai, ils sont formidables. Mais petit à petit, l’aberrante normalité de ma sortie de placard me frustre. J’ai l’impression de ne pas avoir d’histoire. C’est vrai, il faut des drames pour faire un bon récit. De l’action. Des rebondissements. La plate tranquillité de mon coming out et la rapidité avec laquelle il fut réglé me donnent un sentiment d’irréalité. Parfois, je me demande même si cette scène a existé. Et au final, des années plus tard, j’en suis venue à l’absurde conclusion que j’ai raté mon coming out. Celui-ci a, à mes yeux, révélé le fait que mes parents n’ont guère fait attention à moi, pendant toutes ces années : comment ont-ils pu ne pas voir tous les signes avant-coureurs de mon homosexualité ? s’ils avaient pressenti que j’étais lesbienne, peut-être aurais-je identifié la gouine-en-moi plus tôt ? peut-être aurais-je perdu moins de temps ? peut-être n’aurais-je pas stupidement essayé de me convaincre, toutes ces années, que j’aimais les garçons, et que, simplement, je n’avais pas encore pêché le bon ?
En somme, je leur reprochais mon propre manque de lucidité, alors que j’avais tout fait, enfant puis adolescente, pour être invisible, ayant très tôt conscience que moins on fait de vagues, moins on vous enquiquine. Petit à petit, j’ai réalisé que je pouvais parler plus intimement de moi à mes parents, que c’était moi qui avais creusé la distance en considérant que ma vie privée ne les regardait pas. Tout simplement parce que je ne savais pas quelle devait être ma vie privée.
Qu’est-ce que je peux être cruche, parfois.
« Tu sais, quand tu nous as dit que tu étais homo, ça nous a rapprochés des D***. Christine a très mal vécu l’homosexualité de son fils, au début. Et Patrick aussi, d’ailleurs.
- Ah bon ? Pourtant je me souviens du jour où Christine, toute sautillante et joyeuse, envisageait que je puisse faire des enfants avec Guillaume. Moi j’avais l’impression qu’au contraire, elle était la parfaite mère à pédé.
- Pas du tout, non. Elle ne l’a d’abord pas accepté. Ca leur a pris du temps, à tous les deux. Maintenant, tout va bien, bien sûr, mais… Tu sais, on était de simples connaissances, avant que je leur dise que tu étais homo, toi aussi. Et on est devenus amis

les pigeons se rebellent


En termes de raisons valables pour interrompre un concert, on n'a pas trouvé mieux ! Vendredi soir, les Kings of Leon se produisaient à St Louis dans le Misouri, et ils ont été contraints de mettre fin à leur concert à cause de... pigeons ! Les oiseaux, qui avaient infesté le toit du Verizon Amphitheatre, ont en effet « bombardé » les musiciens quand ceux-ci sont montés sur scène. Et quand le groupe emploie le mot « bombardé », c'est évidemment pour évoquer les déjections de ces charmants volatiles.

« Jared (Followill) a été touché plusieurs fois pendant les deux premières chansons », a ainsi expliqué Andy Mendelsohn, l'un des managers du groupe, à propos du bassiste. « Et ce n'est pas seulement dégoûtant. C'est aussi dangereux pour la santé » ! Manque de chance, Jared Followill n'hésite pas à se qualifier de « microbophobe », et il n'a pas apprécié de découvrir, à sa montée sur scène, que sa pédale et son tapis étaient déjà sales.

Mais quand le concert a commencé, c'est là que les choses ont vraiment dérapé. Jared Followill s'est fait attaquer sur le visage, puis sur les bras. « J'ai été touché par des pigeons sur chacune des trois premières chansons, et on avait 20 chansons sur la setlist, a expliqué le bassiste. A la fin du concert, j'aurais pu être couvert de la tête aux pieds » !

Le groupe avait pourtant été prévenu, puisque The Postelles et The Stills, les deux groupes qui avaient assuré la première partie, avaient déjà été victimes de ces attaques de pigeons. « Les Kings of Leon trouvaient ça injuste d'annuler le concert si tard », explique leur manager. « On ne voulait pas annuler le concert, donc on y est allé. On a essayé de jouer. Mais c'était n'importe quoi », ajoute Jared Followill.

Les responsables de la salle de concert ont expliqué avoir prévenu le groupe vendredi matin qu'une infestation de pigeons posait problème chaque été, et qu'ils faisaient de leur mieux pour en venir à bout

dimanche 25 juillet 2010

un rave qui vire mal

ALLEMAGNE
Le plus gros rave du monde n’est plus
Pendant que les autorités de la ville allemande de Duisbourg sont montrés du doigt après la mort de 19 personnes dans une bousculade pendant la Love Parade, les organisateurs de l’événement ont décidé de mettre fin à l’événement.
L’annonce a été faite dimanche, au lendemain du drame. L’organisateur de la Love Parade, Rainer Schaller, a expliqué que cette décision avait été prise par respect pour les défunts, soulignant que la fête était généralement «joyeuse et paisible».
La première édition de la Love Parade a eu lieu en 1989, à Berlin. Selon le journal britannique The Independant, il s’agirait du plus gros rave du monde.
Les autorités montrées du doigt
Par ailleurs, les autorités de Duisbourg font face à un barrage de critique depuis la tragédie, qui a également fait 340 blessés.
La bousculade s’est déroulée à l’entrée d’un tunnel qui était le seul accès à la Love Parade. Plus d’un million de personnes devaient l’emprunter pour se rendre à la fête. Les policiers ont estimé que le site était plein et ont tenté de repousser les nouveaux arrivants, ce qui serait à l’origine du mouvement de panique.
Le président du syndicat national de la police, Rainer Wendt, est un des premiers à avoir critiqué l’organisation, affirmant l’avoir prévenu il y a un an que Duisbourg n’était pas un bon choix pour le rave. «La ville est trop petite et trop étroite pour un tel spectacle», a-t-il déclaré au quotidien Bild.
Les médias allemands rapportent que 1,4 million de fêtards étaient attendus sur le site.
Les autorités allemandes refusent pour l’instant de répondre aux questions concernant ce drame, se contentant de renvoyer à l’enquête policière en cours.
Plusieurs dénoncent également la décision de continuer la fête à l’intérieur après la tragédie. Les organisateurs se sont défendus en affirmant qu’ils voulaient éviter un deuxième mouvement de panique.
(source :TVA Nouvelles avec AFP)

yoga nu

Connaissez-vous le « Pouvoir du Yoga Nu » ? Non ? Eh bien nous non plus... Pour ceux qui souhaiteraient le découvrir, un certain Ryan, londonien et professeur de Yoga, annonce la sortie (à l'automne 2010) d'un DVD d'initiation à la pratique du yoga nu. En voici le teaser, où ce Ryan nous montre tout son talent...

Pour voir la vidéo, cliquez sur l'image ci-dessous.




jeudi 22 juillet 2010

Notre Justin à nous


NOTRE JUSTIN À NOUS.JACOB
l n'a qu'une dizaine d'années et déjà pas mal de passages à la télévision québécoise, où il s'est fait remarquer en participant notamment à des télé-crochets., Jacob Guay pourrait bien provoquer un petit buzz tant la nouvelle chanson de ce garçon semble être une déclinaison francophone de Justin Bieber, l'ado qui affole les adolescentes à travers le monde.

"Si jeune" est le titre de sa nouvelle chanson, où le jeune chanteur raconte ses déboires au collège, entre les plus grands qui le martyrisent et les filles qui ne le regardent même pas. L'an passé, Jacob Guay avait déjà sorti un premier album très variétés intitulé "Partir pour les étoiles".

On vous propose de découvrir le clip de son nouveau titre, "Si jeune"


mardi 20 juillet 2010

Suisse: un prêtre interdit de cérémonie pour les gays et lesbiennes
L'Eglise catholique suisse a interdit à l'un de ses prêtres de continuer de participer à une cérémonie oecuménique organisée chaque année lors de la Gay Pride de Zurich, s'attirant les foudres des organisations homosexuelles, a appris l'AFP vendredi auprès de l'évêché.
AFP - le 16 juillet 2010, 17h52
L'Eglise catholique suisse a interdit à l'un de ses prêtres de continuer de participer à une cérémonie oecuménique organisée chaque année lors de la Gay Pride de Zurich, s'attirant les foudres des organisations homosexuelles, a appris l'AFP vendredi auprès de l'évêché.
L'évêché de Coire, dont dépend le canton de Zurich, a refusé que l'un ses prêtres participe à l'avenir à la cérémonie oecuménique des gays, lesbiennes et transsexuels qui a lieu chaque année en juin à Zurich, a précisé à l'AFP le vicaire épiscopal Marian Eleganti.
L'église catholique "a eu l'impression que (cette cérémonie) véhicule un message ambivalent" et craint qu'elle ne soit "instrumentalisée à des fins de propagande" dans le cadre du défilé des gays et lesbiennes, a ajouté le prélat.
La décision de l'évêché de Coire a surpris la communauté homosexuelle, puisque le prêtre participait depuis plusieurs années à cet événement et que l'église catholique zurichoise co-finançait la cérémonie oecuménique.
Dans un communiqué, le Groupe de travail des homosexuels de Zurich s'est déclaré "irrité par la décision soudaine de l'évêché de Coire et demande au conseil épiscopal qu'il retire immédiatement sa décision".
Pour l'association, la décision de l'église catholique est un choix "moyen-âgeux" qui "marginalise une grande partie de la population".
L'évêché de Coire mène actuellement "des discussions", a réagi Marian Eleganti, ajoutant qu'aucune décision n'a été pour l'heure prise concernant la demande de l'association d'annuler cette interd

samedi 17 juillet 2010

La Russie et les gays

«Le Monde »

Russie : faites-moi taire ces homos !
par Marc-André Sabourin/ Juillet 2010
Il ne fait pas bon être homosexuel en Russie. Cela n’empêche pas Nikolaï Alekseev de militer pour les droits des gais et lesbiennes. Portrait de « l’activiste le plus acharné d’Europe ».
Les tribunaux constituent l'arme essentielle d'Alekseev. Dès qu'une action publique est interdite, il utilise toutes les voies de recours judi¬ciaires pour contester la décision de la Ville. La justice ne vaut cependant pas grand-chose dans un pays qui se classe 146e au monde selon l'indice de la perception de la corruption publié annuellement par Transparency International. « Nous avons perdu beaucoup, beaucoup de procès, se désole Alekseev. Je ne sais pas combien. J'ai arrêté de les compter. »
Sa malchance sur le plan judiciaire tour¬nera peut-être bientôt. La Cour européenne des droits de l'homme devrait se prononcer d'ici la fin de l'année sur l'interdiction des défilés de la Fierté gaie par Moscou - la première d'une dizaine d'affaires qu'Alekseev a portées devant cette organisation. « Je suis convaincu que nous allons gagner. » Les astres semblent bien alignés : en 2007, les juges du tribunal européen ont penché en faveur des homosexuels dans un cas semblable à Varsovie, en Pologne.
Une victoire du mouvement gai moscovite porterait une gifle à Iouri Loujkov, qui n'a jamais perdu un procès. Reste à voir si la Russie se plierait rapidement à un jugement défavorable. Nikolaï Alekseev n'est pas dupe. « Ça demandera probablement quelques années. Mais avec le temps et la pression internationale, elle finira par l'accepter. La Russie ne voudra pas être le dernier pays qui réprime l'homosexualité. »
En octobre dernier, un couple de lesbiennes russes s'est marié à Toronto - le Canada est un des deux pays qui permettent aux homosexuels étrangers de s'unir - à l'occasion d'une campagne pour la légalisation du mariage entre conjoints de même sexe en Russie, à laquelle a collaboré Alekseev. Des images de la cérémonie ont été diffusées aux heures de grande écoute par les chaînes de télévision russes, pourtant proches du pouvoir. Une chose impensable il y a quelques années.
« Avant, les médias russes riaient des homosexuels. Maintenant, ils en débattent. Si on ne provoque pas la société, on n'obtiendra rien », dit Alekseev, que le magazine français pour gais et lesbiennes Têtu a qualifié « d'activiste le plus acharné d'Europe ».
Mais en Russie, un homosexuel qui s'entête, c'est un homosexuel qui met sa sécurité en péril. En 2006, la douzaine de personnes qui avaient osé participer avec Niko¬¬laï Alekseev au pre¬mier défilé de la Fierté gaie à Moscou l'avaient fait sous les projectiles et les slogans haineux - « Mort aux sodo¬mites ! » - lancés par des extrémistes, tant nationalistes que religieux. Certains manifestants ont été blessés, la plupart ont été arrêtés.

jeudi 15 juillet 2010

les gays en liesse


L'Argentine premier pays d'Amérique latine à autoriser le mariage homosexuel

L'Argentine, pays dont la population se dit catholique à 91%, est devenue jeudi à l'aube le premier pays d'Amérique latine à autoriser le mariage homosexuel lors d'un vote historique au Sénat retransmis par les télévisions.



Le texte de loi, soutenu par le gouvernement de centre-gauche de la présidente Cristina Kirchner, a été adopté par 33 voix pour, 27 voix contre et trois abstentions après près de quinze heures de débats.

Des centaines de manifestants qui attendaient face au Congrès ont éclaté en sanglots à l'annonce du vote, de nombreux couples s'embrassant et criant: "C'est le bonheur!". On entendait aussi: "Egalité ! Egalité".

"C'est un jour historique", s'est félicité le chef du groupe du parti au pouvoir, Miguel Pichetto, en rappelant que ce débat avait été entamé un 14 juillet, jour commémorant la Révolution française. "C'est la première fois qu'on légifère pour les minorités", a-t-il dit.
"La société argentine a changé: il y a des nouveaux modèles de famille", a dit le chef du groupe radical (opposition) au Sénat, Gerardo Morales, ajoutant que cette nouvelle loi avait pour but de "garantir les droits des minorités".

Cette loi modifie le Code Civil, la formule "mari et femme" y étant remplacée par le terme "les contractants". Les mariés pourront en outre adopter des enfants et avoir accès aux mêmes droits: sécurité sociale, allocations ou jours de congé liés à la vie familiale.

L'Argentine devient ainsi le premier pays à autoriser le mariage homosexuel en Amérique latine et le dixième au monde à le faire sur tout son territoire après les Pays-Bas, la Belgique, l'Espagne, le Canada, l'Afrique du sud, la Norvège, la Suède, le Portugal et l'Islande. En Amérique latine, seule la ville de Mexico autorise également le mariage homosexuel.

"L'Argentine fait un pas en avant, mais dans la rue, hors de cette enceinte, des haines et des ressentiments vont tarder à cicatriser", a déploré en revanche le sénateur et ancien président argentin Adolfo Rodriguez Saa.

La Chambre haute était très divisée à l'image de la société.

"Eglise, ordure, tu es la dictature!", ont scandé face au Sénat des centaines de membres d'organisations homosexuelles et de partis de gauche, tandis que des manifestants catholiques répondaient en récitant des prières ou en montrant des images de la Vierge.

Des brefs affrontements avaient eu lieu entre eux mercredi à coups d'oeufs et d'oranges, les policiers séparant les foules opposées.

L'Eglise catholique, qui demeure très influente dans le pays, avait organisé une grande mobilisation face au Congrès le 13 juillet, veille du débat au Sénat. Elle avait fait parallèlement, en vain, campagne pour un référendum.

Cristina Kirchner avait critiqué lundi les arguments de l'Eglise, qui renvoient selon elle "à l'Inquisition".

Deux Argentins, Alex Freyre et José Maria Di Bello, ont été les premiers homosexuels à se marier en Amérique latine le 28 décembre en Terre de feu (sud), avant d'être imités par six autres couples gays ou lesbiens.

Une bataille juridique s'en est suivie. Des juges ont tenté d'annuler ces actes au motif que l'article 172 du Code civil ne prévoit pas le mariage entre personnes du même ****.

Mais les mariés ont fait à chaque fois appel et se sont dits sûrs de l'emporter, s'il le faut, devant la Cour Suprême. Les parlementaires se sont décidés à légiférer avant que la Cour ne se prononce.

Mis en ligne le 15/07/2010

meurtre homophobe


USA : début du procès de l'adolescent qui avait tué son camarade d'école gay

Le procès de l'adolescent qui avait abattu à bout portant l'un des élèves de son école parce qu'il était homosexuel s'est ouvert mercredi en Californie, le juge ayant refusé d'accorder à la défense un délai supplémentaire pour boucler son enquête.

A la surprise générale, le juge Charles Campbell, de la Cour supérieure du comté de Ventura, à l'ouest de Los Angeles, a refusé aux avocats de Brandon McInerney, aujourd'hui âgé de 16 ans et jugé comme un adulte, le report de "quelques mois" qu'ils demandaient pour pouvoir achever leur enquête et assurer à leur client, qui risque la prison à vie, "un procès juste".

"Je ne pense pas que vous ayez été suffisamment diligents" dans cette affaire, a lancé assez sèchement le juge aux avocats Scott Wippert et Robyn Bramson, qui avaient déjà obtenu un report de deux mois en mai dernier.
Le juge a suivi le procureur, Maeve Fox, qui a déclaré aux journalistes que "la défense avait eu près de deux ans pour se préparer" et que "l'enquête est certainement ce qu'elle aurait dû commencer par faire".

Brandon McInerney est poursuivi pour meurtre avec préméditation et risque la prison à vie. Le visage impassible, il n'a pas dit un mot lors de l'audience de mercredi. Sa mère était présente dans la salle.

Les débats devaient reprendre lundi avec la sélection du jury, à moins que la défense ne fasse appel de la décision du juge Campbell, ce qu'elle n'excluait pas mercredi.

Le 12 février 2008, alors âgé de 14 ans, l'adolescent avait abattu de deux balles dans la nuque le jeune Larry King, 15 ans, en pleine salle de classe, à Oxnard, une ville située à une centaine de kilomètres à l'ouest de Los Angeles.

Le meurtre, qui avait suscité une vague d'indignation à travers les Etats-Unis, est traité par l'accusation comme un crime homophobe, car Larry King, victime en permanence des moqueries de ses camarades, se revendiquait gay.

Selon les témoignages des audiences préliminaires, Brandon McInerney avait menacé de mort Larry King à plusieurs reprises, et avait attendu une vingtaine de minutes, arme en main, avant d'abattre l'adolescent pendant un cours d'informatique.

Mis en ligne le 15/07/2010

mardi 13 juillet 2010


Une agression homophobe a eu lieu à Dieppe dans la nuit du samedi au dimanche 11 juillet dernier. La victime, qui n'est autre que le réalisateur de cinéma Christian Merlhiot ((photo), a été insultée et tabassée par quatre individus alors qu'il rentrait à son hôtel avec son ami qui le tenait par l’épaule.
Ce dernier était venu présenter son film "Le procès d’Oscar Wilde" à Dieppe.

Les quatre jeunes ont d'abord insulté Christian Merlhiot avant de le rouer de coups et de lui briser des cannettes de bière sur la tête. Celui-ci a perdu connaissance.

Grâce à l'alerte donnée par son compagnon, le réalisateur a été transporté aux urgences où une trentaine de points de suture lui ont été dispensés. Ils souffre de nombreux hématomes etde de contusions sur tout le corps.

Une enquête de police a été ouverte afin de retrouver les agresseurs.

Mis en ligne le 13/07/2010

lundi 12 juillet 2010

quand l'Église s,en mêle

Argentine : l'Eglise profite de la messe dominicale pour appeler à manifester contre le projet de mariage gay

L'Eglise catholique a accentué son offensive contre un projet de mariage homosexuel en Argentine, en profitant de la messe dominicale pour appeler ses fidèles à manifester devant le Congrès mardi, à la veille d'un vote décisif du Sénat sur le sujet.

L'Eglise a confirmé sa position de fer de lance de l'opposition à ce texte dimanche. Durant la messe, ses représentants ont lu un message de l'archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Bergoglio, dans lequel il appelle les fidèles à manifester mardi devant le Congrès.

Les évêques de la province de La Pampa (centre), eux, ont publié un document dans lequel ils défendent un modèle familial "composé d'un papa et d'une maman, dotés par la nature de la richesse admirable de la fécondité".

La classe politique est très divisée sur le sujet et une commission sénatoriale a adopté mardi dernier un projet alternatif d'union civile, qui interdirait aux couples homosexuels d'adopter, mais ce vote n'engage en rien le reste des sénateurs.

Deux Argentins, Alex Freyre et José Maria Di Bello, ont été les premiers homosexuels à se marier en Amérique latine le 28 décembre en Terre de feu (sud), avant d'être imités par six autres couples gays ou lesbiens.

Une bataille juridique s'en est suivie. Des juges ont tenté d'annuler ces actes au motif que l'article 172 du Code civil ne prévoit pas le mariage entre personnes du même sexe. Mais les mariés ont fait à chaque fois appel et se disent sûrs de l'emporter, s'il le faut, devant la Cour Suprême.

Mis en ligne le 12/07/2010

samedi 10 juillet 2010

les gay prides ailleurs


Marseille et Nice bouclent la saison des gay prides


Avec la Lesbian & Gay Pride de Marseille et la Pink Parade de Nice qui ont lieu toutes deux samedi 10 juillet, c'est la fin de la saison française des gay prides.
Ici au Québec,ça commence tres bientot

Les deux principales métropoles de sud-est organisent samedi leur gay pride.

A Marseille, la Marche pour l'Egalité, organisée pour la première fois par l'association Tous&Go ! succèdent à un premier défilé, organisé dans la cité phocéenne la semaine passée par une association concurrente Fiertés de Provence.
Tous&Go a obtenu le soutien de la Coordination Interpride France qui fédère les marches hexagonales et l’autorisation de porter officiellement le nom "Lesbian & Gay Pride".

La marche qu'elle organise part à 15h30 du Parc du 26ème Centenaire, Arbre de l'Espérance puis gagnera l'avenue de Toulon, l'avenue Cantini, la Place Castellane, la rue de Rome, la Canebière pour se terminer sur le Vieux-Port.

Dans un message adressé aux organisateurs, Jean-Claude Gaudin, le maire UMP de la ville, souhaite "que cette journée fasse honneur à l’esprit d’ouverture de (la) ville".

Une soirée "Pride Factory" suivra aux Dock des Suds.

Nice accueillera pour sa part sa 7ème Pink Parade (visuel vignette) sur la promenade des Anglais.

Cette marche, organisée par l'association Aglaé, aura pour slogan "Tous unis contre l'homophobie!". Le rassemblement est fixé dès 16h devant le Kiosque à Musique (Jardin Albert 1er) et le départ du cortège à 17h.

Mis en ligne le 10/07/2010

samedi 3 juillet 2010

vendredi 2 juillet 2010

La maison de campagne de Jean Cocteau ouverte au public

La maison de Jean Cocteau à Milly-la-Forêt (Essonne), "refuge" où l'artiste vécut de 1947 à sa mort, en 1963, et où lui rendirent visite nombre de ses amis, comme Jean Marais, est ouverte au public depuis le 24 juin, après cinq ans de travaux.

La maison de Milly-la-Forêt a été pensée comme un lieu "intimiste", dans lequel serait perceptible l'atmosphère qui régnait lorsque l'écrivain y vivait.

Au fil des pièces, une balade dans la vie de Cocteau est proposée au visiteur. Autoportraits dans la cuisine, "Cocteau à Milly" dans le vestibule, portraits de ses amis dans le grand salon, expositions temporaires et permanentes dans le bureau et la chambre.

L'exposition permanente, "Cocteau vu par", regroupe des portraits du poète réalisés par Picasso, Warhol, Man Ray, Modigliani...
Le public pourra également découvrir des oeuvres de Cocteau, conservées par son compagnon, Edouard Dermitt, qui a veillé sur la propriété jusqu'à sa mort, en 1995. Des films de l'artiste, ou à son sujet, sont également projetés.

La propriété a été rachetée en 2002 par Pierre Bergé - président et mécène de ce projet et titulaire du droit moral sur l'oeuvre de Jean Cocteau -, la région Ile-de-France et le Conseil Général de l'Essonne, pour un montant total d'un million d'euros. Les travaux, qui ont duré cinq ans, ont coûté 3,5 millions d'euros.

L'aménagement de la maison a été conduit par l'architecte François Magendie, et le duo Dominique Païni-Nathalie Crinière, qui avait réalisé l'exposition Jean Cocteau au Centre Pompidou en 2003. Les deux hectares de jardin domestique, verger et bois, ont été agencés par le paysagiste Loïc Pianfetti.

Cocteau a été enterré en 1963 à la Chapelle Saint-Blaise-des-Simples, qui se trouve à la sortie de la ville et dont il avait réalisé les fresques.

Edouard Dermit y a également été inhumé, et son nom ajouté sur la stèle il y a quelques semaines.


Mis en ligne le 2/067/2010

jeudi 1 juillet 2010

le président est pour


Le président serbe favorable à la tenue d'une Gay Pride à Belgrade

Le président serbe Boris Tadic s'est déclaré mercredi favorable à la tenue d'une Gay Pride à Belgrade, où plusieurs tentatives d'organiser une telle manifestation ont échoué, en raison des menaces proférées par des groupes extrémistes homophobes.

"La tenue d'une Gay Pride représentera un pas en avant qui montrera que la Serbie devient une société sûre pour tous ses citoyens, indépendamment de leur orientation sexuelle", indique un communiqué de la présidence serbe diffusé à l'issue d'une rencontre de Boris Tadic (photo) avec des militants d'associations LGBT.


La dernière tentative d'organiser une Gay Pride à Belgrade avait échoué en septembre 2009 en raison des menaces de violences de la part de groupes ultra-nationalistes homophobes (photo).

Les autorités avaient fait valoir qu'elles n'étaient pas en mesure de pouvoir assurer la sécurité des participants.

Le premier rassemblement public d'homosexuels serbes s'était achevé dans la violence en 2001 à Belgrade, les forces de l'ordre n'ayant pu contenir des assaillants ultra-nationalistes.

Il y a deux semaines , des associations avaient lancé une pétition intitulée "Marchons ensemble" en faveur de la tenue d'une Gay Pride à Belgrade. "Nous lançons cette campagne car la Gay Pride est un indicateur du niveau de la démocratie dans une société, et aussi une preuve qu'une société est tolérante et prête à accepter les différences et la diversité", avait affirmé Gay-Straigh Alliance dans un communiqué.

Le Parlement serbe a adopté en 2009 une loi prohibant la discrimination à l'égard des homosexuels, malgré une forte opposition des nationalistes et des leaders religieux mais la communauté homosexuelle locale ne bénéficie pas des mêmes droits que les hétérosexuels, notamment ceux de se marier ou d'adopter des enfants.

Mis en ligne le 01/07/2010