mercredi 14 janvier 2009


Football
Yoann Gourcuff, idole des gays
Par Flavien Bascoul, publié le 13/01/2009 16:29
La nouvelle star du football français continue de fasciner la communauté gay. Après l'avoir élu "bombe du mois" en décembre, le magazine Têtu lui consacrera un dossier spécial en février. Sylvain Zimmermann, chef de rubrique du mensuel, analyse le phénomène.
Pourquoi le joueur des Girondins de Bordeaux est-il devenu "bombe du mois" de Têtu ?
Il faut savoir qu'il s'agit d'une des rubriques préférées de nos lecteurs. C'est pourquoi nous en débattons minutieusement en conférence de rédaction. Pour devenir "bombe du mois", il faut respecter deux critères: une plastique avantageuse et une actualité forte, sans être trop connu pour autant. Pour faire fantasmer les lecteurs, nous prenons des garçons sexy, et généralement hétérosexuels, comme Gourcuff. Nous l'avions repéré en équipe de France. Chez nous, il a fait l'unanimité. On a craqué sur lui et il s'est imposé comme une évidence. Il faut s'attendre a ce que ce garçon devienne une égérie de mode. Il a tout d'un sex-symbol. En plus, il est intelligent, il a la tête bien faite, et il a l'air humainement intéressant.
Vous avez semble-t-il déclenché un phénomène. Comment l'expliquez-vous ?
Nous sommes les premiers surpris! En général, il y a très peu d'écho dans la presse et là, nous avons été dépassés par le déchaînement médiatique. Le buzz s'est répandu sur les blogs et les sites homosexuels et, en quelques semaines, Gourcuff a acquis une grande popularité dans la communauté gay. Nous n'avions connu ce phénomène qu'une seule fois, et dans une moindre mesure, avec le présentateur de TF1, Harry Roselmack, en décembre 2005. Il faut dire que le strip-tease de Gourcuff sur la pelouse du stade Chaban-Delmas en décembre dernier, à l'issue d'un match, a beaucoup aidé! Nous lui consacrerons d'ailleurs un dossier spécial dans notre numéro de février.
Après Gourcuff en décembre, vous désignez ce mois-ci le Portugais Cristiano Ronaldo. Est-ce la revanche des footballeurs sur les rugbymen?
Non, on ne peut pas dire ça! Mais c'est vrai qu'on découvre une génération de footballeurs plus attachés à leur apparence. Rien a voir avec l'époque Platini et Rocheteau, où les joueurs n'étaient vraiment pas des gravures de mode. Mais de là à faire du foot le sport favori des gays, il y a encore du travail! Le football reste un milieu homophobe. Il ne se passe pas un mois sans une affaire ou une banderole insultante. De ce point de vue, le rugby demeure plus ouvert d'esprit. Cela dit, le fait que Gourcuff n'ait pas mal pris notre article montre bien que les choses évoluent dans le bon sens.
23e festival gay et lesbien de Belgique
Fenêtre ouverte sur une conjugaison des genres, le Festival célèbre une nouvelle fois culture, diversité et ouverture.
Et voici la 23e édition. Dix jours pour s'offrir la mosaïque de diversité qu'offre l'univers gay. On parle d'amour, de sexe, de rencontres, de ruptures, de maternité (un thème récurrent cette année). Mais aussi de répression, d'homophobie, d'homoparentalité, d'Histoire. bref d'humanité.
Et c'est presque un rituel. A peine remis des festivités du nouvel an., les gays, bi, transgenres et leurs amis se retrouvent au Botanique pour redorer le blason d'une culture dont les médias se repaissent sans discernement de clichés et idées préconçues. Plaque tournante d'un ciné différent, le festival s'est aussi ouvert à d'autres formes d'expressions, au point d'avoir "droppé" la mention "film" de son intitulé. Côté décrochage, en plus de la Wallonie, le festival offre ses premières séances à Anvers, et des séances sous-titrées en flamand à Bruxelles. Une belle avancée qui justifie le titre de "Festival gay et lesbien de Belgique".
Le double coup d'envoi des réjouissances, A la carte, film espagnol "pour les garçons" et I can't think straight, film UK "pour les filles", rappelle tout de même que le 7e art reste la pierre d'angle du festival. S'enchaînent une cinquantaine de productions venues d'Espagne, de Thaïlande, des USA, de la République Tchèque. La Belgique n'est pas lésée avec Sens interdits, première réalisation de Sumeya Kokten. Lumière sur l'Asie avec le poétique Drifting flowers de Zerou Chou. Autopsy de Jérôme Anger assure la french-touch. Venus d'Outre-manche, Surveillance du réalisateur indépendant Paul Oremland et No night is too long de Tom shankland sont à conseiller. Tout comme The sex movie - péripéties d'un quatuor amoureux - de l'américain Colton Lawrence.
Sans oublier les documentaires (parmi lesquels Dead gay men & Living lesbienne qui évoque les déportements nazis), le gala européen (pour célébrer un an de travail parlementaire au sein de l'Union), les trois soirées, deux expos (notons Pixels-Povera du belge François Harray), et deux spectacles. Laurence Bibot et Maman & ses filles donnent d'ailleurs rendez-vous au public le 24. L'occasion de retrouver la smala sur scène, ainsi que dans Travestis, un film-OVNI signé Bibot - Marka. Comme quoi, il y en aura pour tous les goûts! - N.W.
Du 15 au 24/1. Botanique, rue Royale 236, 1210 Bruxelles. Décentralisations: Anvers (18 & 19/1), Andenne (15/1), Namur (13, 16 & 18/1), Verviers (19 & 22/1), Liège (20 & 23/1), Mons (14 & 21/1). 5 à 7 ?, abonnements disponibles. www.fglb.org. 0477/60.10.93.

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