mardi 6 janvier 2009

2e partie

Quelle est la méthode de travail retenue? Rapports et avis consacrés à la bioéthique s'accumulent. Le CCNE, l'Agence de biomédecine et l'OPCST ont déjà rendu leurs copies. Le Conseil d'Etat devrait en faire autant d'ici peu. L'Académie de médecine livrera ce mois-ci sa position sur la gestation pour autrui. Au Sénat, un groupe de travail s'est prononcé dès juin 2008 pour une légalisation très encadrée des mères porteuses. Quant à la mission d'information parlementaire pour la révision de la loi de bioéthique, elle remettra ses conclusions au second semestre.
Mais le débat ne se cantonnera pas aux cénacles des experts. "Nicolas Sarkozy souhaite que les Français s'emparent de ces thèmes", souligne le député (UMP) Jean Leonetti, nommé à la tête du comité de pilotage chargé de l'organisation des états généraux de la bioéthique. Piste esquissée: la tenue de trois forums thématiques avec des panels de citoyens et d'une quinzaine de rencontres, dans le cadre des espaces régionaux d'éthique. En prime, un site Internet d'information sera ouvert en février.
Gare à la cacophonie, avertit le député (PS) Alain Claeys, président de la mission parlementaire et membre du comité de pilotage: "Il faut éviter le télescopage entre les travaux des uns et des autres", estime-t-il. Sinon, le chantier de la bioéthique pourrait bien se transformer en usine à gaz.
L'Eglise dans la bataille
Les évêques français ont la ferme intention de faire entendre leur voix dans les discussions sur la révision de la loi de bioéthique. Et ils s'y préparentd'arrache-pied. La réflexion engagée voilà plus d'un an par la Conférence des évêques de France a débouché sur un document de travail qui doit leur permettre d'interpeller les élus et de mettre en avant leur argumentation. De plus, dans chaque diocèse, des "personnes relais" formées aux questions de bioéthique seront disponibles pour intervenir dans les débats.
L'Eglise souhaite en effet renouer le dialogue avec l'opinion publique, sans renier les principes auxquels elle est attachée. "La dignité de la personne doit être reconnue à tout être humain depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle", a rappelé l'instruction Dignitas personae, publiée parle Vatican en décembre. Pas question, donc, d'accepter la recherche sur les cellules souches embryonnaires, ni la légalisation des mères porteuses.
Source:GOOGLE Actualité

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Pas de libelles par exemple
sinon je devrai les enlever